Ballon à gaz

Le ballon à gaz est né le 1er décembre 1783, quinze jours à peine après la montgolfière (21 novembre). Il est composé d’une grosse enveloppe reliée selon les technologies (filet ou ralingues) au cercle de charge, lui-même arrimé à la nacelle. Il faut généralement de 3 à 4 heures pour préparer un ballon à gaz. Gonflé à l’hélium, à l’hydrogène et à toutes les formes de gaz qui ont un pouvoir de portance, ce ballon permet de soulever presque un kilo par m3 (dans le cas de l’hydrogène).

L’enveloppe est réalisée dans une matière qui s’apparente à un tissu caoutchouc de coton enduit. A la partie supérieure, on trouve une soupape qui permet l’évacuation du gaz. A la partie inférieure, la manche de gonflement (ou appendice) sert à faire entrer le gaz dans l’enveloppe et durant le vol à permettre l’évacuation libre d’un excès de gaz dilaté par la différence de pression atmosphérique. Un jeu de cordes permet d’agir sur la soupape depuis la nacelle. Le sable (lest) est contenu dans de petits sacs de toile qu’il faut vider régulièrement par dessus bord. Ce ballon, lorsqu’il atteint son point d’équilibre, redescend s’il n’est pas maintenu en altitude par un délestage régulier. On utilise pour cela du sable ou de l’eau. Pour accélérer la descente, on ouvre la soupape.

On trouve les mêmes instruments que dans une montgolfière. Alors que vous faites en montgolfière un vol souvent inoubliable, c’est bien une longue aventure qui vous attend à bord d’un ballon à gaz, pour un voyage qui peut durer plusieurs jours. Et lorsque vous décidez de vous poser, c’est une technique plus pointue qu’il faut mettre en oeuvre. Le ballon à gaz est généralement un sport qui donne lieu à des compétitions nationales et internationales, mais aussi à des records de distance, de durée et d’altitude.

A la différence de la montgolfière, le ballon à gaz a survécu à toutes les époques sans doute parce qu’il a été rapidement utilisé comme engin militaire.

Référence : Pilâtre de Rozier Organisation