Michel Arnould (1944-1985)

Un dieu des airs, comment le qualifier autrement ? Et c’est aux commandes d’un Ulm qu’il est parti en Mars 1985. Ce jour là, avant le briefing (montgolfières), il a voulu tester l’Ulm qu’il voulait acheter. Il a pris les airs puis a chuté. Rien ne prédestinait Michel à l’aérostation. Originaire de la région de Chalon sur Saône où il travaillait chez Kodak (avant d’intégrer l’équipe Primagaz comme pilote officiel), il prend pourtant le goût des plus légers que l’air pour devenir en 1979 champion de France.

Le 18 juillet 1980, il reprend le record du monde d’altitude en montgolfière dans une nacelle non pressurisée jusqu’à 12.301 mètres. Il échappe de peu à la mort en redescendant. En 1981 avec Hélène Dorigny, ils sont 6è sur 82 aux championnats du monde à Battle Creek et premiers français. Les 25 et 26 novembre 1981, ils battent ensemble le record du monde de durée et de distance en ballon à air chaud, toutes catégories. Partis de Ballina (Nord de l’Irlande), ils atterrissent 29h05 minutes plus tard à Saint Christophe en Boucherie (Indre) dans le centre de la France. Puis ils s’attaquent à la traversée de la Méditerranée. Ils furent tous deux mes premiers instructeurs en ballon à air chaud. Pas question avec lui de se permettre la moindre erreur. Grand fêtard devant l’éternel, il était intransigeant à bord. Jovial et bonhomme, il avait la colère froide.

Son désir le plus cher était de construire des montgolfières. Il avait évoqué son projet à Concarneau, puis il était parti aux Etats Unis pour négocier la licence pour le continent européen auprès de Raven, alors le plus grand fabricant mondial (en 1985) de ballons à air chaud. Il comptait ensuite créer ses propres montgolfières sous son nom. C’est en souvenir de lui que Jacques Llopis a tenu à ce que les catégories des ballons Pilâtre de Rozier (aujourd’hui Llopis Balloons) portent les initiales MA comme Michel Arnould.

Référence Pilâtre de Rozier Organisation – Collector 2011