DImanche matin, l’entièreté de l’aérodrome était en ébullition lorsque la Direction des Vols a donné son feu vert pour la mise en place de la Grande Ligne. Les pilotes se sont rapidement élancés sur la piste d’envol pour aligner leurs ballons. L’aube pointait le bout de son nez tandis que la lune et le soleil se rencontraient. Le ciel, qui s’était paré d’un camaïeu de couleurs pastel, semblait tout droit sorti d’un tableau impressionniste. Nous n’aurions pas pu rêver d’un plus bel écrin pour la Grande Ligne de cette année. Ce sont 317 ballons qui se sont alignés, puis élancés dans le ciel doré sous le regard émerveillé du public. Jamais il y a quelques semaines nous n’aurions pu espérer un tel nombre de ballons au vu des conditions sanitaires et des difficultés administratives engendrées par le Brexit. Une chose est sûre, nous espérons de tout cœur que le spectacle continue, encore et encore.
Le mot de Philippe Buron Pilâtre :
Ne cachons pas notre joie. Le vol du matin qui démarre par un décollage en ligne qui se transforme en vol de masse a embelli cette édition. Direction Mars la Tour, direction les champs moissonnés. Une chance et une joie pour les pilotes. Toute la journée nous avons attendu la fenêtre, celle que l’on espère en secret, celle qui nous réconcilie avec les prévisions. Las, le vent n’a pas baissé et à la place nous avons eu le droit au spectacle du chant des brûleurs. J’ai eu une confidence du chef météo, il m’a promis que lundi serait mieux. J’en accepte l’augure et j’invoque les saints les plus réputés qu’ils nous donnent la joie de voir ces bulles multicolores illuminer le ciel. Nous ouvrir la porte de nos rêves et permettre à toutes celles et tous ceux qui rêvent de gagner les airs, de pouvoir le faire sans interruption jusqu’à la fin. Allez Hisse et haut ! On y croit ! On a tellement souffert ces derniers mois que l’on mérite cette récompense.
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